les femmes dans le western

Publié le par cinejerome.over-blog.com

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les femmes dans le western.

 

Les femmes dans les westerns ont eu en général toujours les mêmes rôles : institutrice, belle de saloon, femme de militaire, veuve , femme de cow-boy. Soyons clair, le western est une affaire de « bonhomme ». Pourtant l'Ouest Américain nous a donné quelques figures légendaires :Calamity Jane, Kate Quantril, Belle star . Plusieurs films mettront les femmes à l'honneur. On en retiendra trois : L'ange des maudits de Fritz Lang, 1951, Johnny Guitar de Nicholas Ray, 1953 et Forty Guns de Samuel Fuller, 1957. Trois films réalisés dans les années cinquante période descendante de l'âge d'or Hollywoodien.

Au cours des années 30, Hollywood produisait une quarantaine de western par an, où les femmes tenaient un rôle plus tôt conventionnel. Dans les années 40, la moyenne des Westerns est tombée à une vingtaine par an, pour des raisons assez simples : certains acteurs partaient à la guerre et le « films noir » prenait son essor. Dans ce genre cinématographique les femmes avaient des rôles plus importants, plus ambigus, plus sexués. L'érotisation de la femme dans le western arriva à cette période. Dans Le Banni de Howard Hugues, Jane Russel nous montre un décolleté généreux et dans Duel au Soleil, l’érotisme de Jennifer Jones se mélange avec celui de Grégory Peck et crée ainsi une tension sexuelle rarement vue dans un western.

Les westerns au féminins seront rares et trois femmes sortiront du lot : Marlène Dietrich (L'Ange des Maudits), Joan Crawdford (Johnny Guitar) et Barbara Steinwick (Forty Guns). Ce sont trois femmes qui ont un pouvoir économique sur les hommes, qui n'ont pas peur de les défier, de les commander.
Dans ces trois films, les héroïnes vont humaniser le héros masculin. Il devient plus attendrissant, plus amoureux. Même si on reste dans le schéma, l'homme propose la femme dispose, les hommes dévoilent leurs émotions. Ces films sont plus mélancoliques, plus romantiques. On ressent bien la fin d'une époque, la fin de l'ouest américain, les grands espaces on disparu ; laissant la place aux fils barbelés et au chemin de fer. Mais la violence n’a pas disparu, elle y est extrêmement forte. Ce qui ne veut pas dire que l'on a attendu ces westerns pour voir des héros fatigués. La collaboration Anthony Mann /James Stewart nous le prouve.

 

A partir du début des années soixante le western est sur le déclin, il commence à disparaître des écrans et à fortiori le western féminin. Plus récemment, il y aura des films comme Les Belles de l'Ouest (94), Maverick (94), Mort ou vif (95), qui regardent l'ouest comme quelque chose de mélancolique mais qui ne renouvelle pas le genre.

Le western au féminin est-il arrivé a un mauvais moment ? Peut-être. Je pense que cette féminisation du western aurait pu apporter quelque chose d'intéressant au genre. Le western doit-il rester exclusivement masculin ?

 

Jérôme lefévre : mars 2012

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